Cette collection rassemble les références des publications dont au moins l'un des auteurs est affilié au Céreq (titulaire ou associé) ou publiées dans l'une des collections du Céreq. Ces références sont parfois accompagnées du document en texte intégral.
Créé en 1971, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications est un pôle d’études et de recherche au service des professionnels, des décideurs, des partenaires sociaux et plus largement de tous les acteurs de la formation, du travail et de l’emploi.
Sous la double tutelle du ministre chargé de l'éducation et du ministre chargé de l'emploi, le Céreq porte, depuis près de 50 années, un regard éclairé sur les questions liées au rôle de la formation initiale et continue dans les parcours professionnels, à l’insertion professionnelle des jeunes, à l’évolution des métiers, du travail, des compétences et des certifications.
Le Céreq comporte un réseau de 12 centres associés implantés dans des unités mixtes de recherche ou des équipes d'accueil. Ce réseau lui permet d'approfondir les analyses sur les dynamiques formation-travail-emploi et de développer des recherches. Au total, le potentiel d'études et de recherche du Céreq est composé de plus de 70 chargés d'études et plus de 100 chercheurs partenaires.
À travers l’analyse du dispositif d’intermédiation qu’est le portage salarial, l’article interroge la manière dont un tiers employeur, les entreprises de portage salarial, peuvent se saisir d’un rôle de formation par le biais d’un travail d’incitation et de conseil qui diffuse une certaine perception des relations économiques et de travail. En mêlant entretiens et observations participantes, l’article propose une ethnographie de ces espaces où les compétences professionnelles s’effacent au profit de compétences comportementales participant d’une déconflictualisation des rapports de travail.
Cet article étudie le dispositif de formation par apprentissage de deux métiers de l’éducation spécialisée (éducateur spécialisé et moniteur éducateur) en tant que dispositif d’intermédiation. Sont distinguées dans l’analyse l’intermédiation par l’apprentissage et l’intermédiation dans l’apprentissage : les logiques productive (d’insertion professionnelle) et formative (d’acquisition de compétences professionnelles) entrent en tension. L’enquête par entretien semi-directif et par observation d’une diversité de scènes du dispositif de formation a permis de saisir comment se construit l’entrée dans le dispositif et d’analyser une intermédiation formative en train de se faire. Dans la temporalité de l’expérience des apprentis, deux configurations sont identifiées, dans lesquelles le « trouver sa place » est facilité ou empêché.
En France, les Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) constituent des formes émergentes de coopération entre des structures d’économie sociale et solidaire (ESS), des acteurs publics et privés marchands partageant un même ancrage territorial. Le PTCE Sud Aquitaine entend ainsi intégrer l’intermédiation sur le marché du travail dans un projet global visant à donner une empreinte ESS au développement territorial. L’article aborde le processus sociohistorique de constitution de ce système d’acteurs qui conjugue des processus politiques et économiques, avant d’interroger les formes et effets de cette intermédiation sur le marché du travail territorial et sa dimension écosystémique.
Rubrique réalisée en collaboration avec le centre de documentation du Céreq
Piketty, Thomas
Paris : Seuil, 2021. - 357 p.
En présentant l'évolution en longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l'histoire de l'égalité. Il s'appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l'égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu'à se poursuivre au XXIe siècle, pour peu que l'on s'y mette toutes et tous.
Périvier, Hélène
Paris : Les Presses de Sciences Po, 2020. - 216 p.
La science économique a été pensée par des hommes, pour être au service d'une société dirigée par des hommes. Elle est aussi la science sociale la moins féminisée avec à peine un quart de femmes économistes. En levant le voile sur l'apparente neutralité des concepts et des a...
Christian Chevandier poursuit son exploration du groupe professionnel infirmier français qui a déjà donné lieu, en 2011, à un ouvrage intitulé « Infirmières parisiennes. 1900-1950. Émergence d’une profession ». Il entre ici par une petite porte dans cet univers en s’attelant à l’étude du Comité d’entente des écoles d’infirmières, créé en 1949, qui porte aujourd’hui, après différentes modifications, le nom de CEFIEC (Comité d’entente des formations infirmières et cadres).
Bien connu dans le milieu infirmier, ce corps intermédiaire septuagénaire, l’est beaucoup moins du grand public et même des spécialistes de la formation professionnelle. Pourtant, son étude dévoile les rouages passionnants de la vie des écoles qui forment en l’occurrence toutes les futures infirmières et cadres de santé. Le comité a non seulement comme mission d’assurer une « entente » ou « harmonisation » entre ces écoles, dont le nombre dépasse 360 aujourd’hui ...
Les 10e Rencontres « Jeunes et Sociétés en Europe et autour de la Méditerranée », intitulées (Probable/Improbable) Transclasse, Transgenre, Transnational…, se sont terminées par une table ronde réunissant trois auteurs « autour des expériences de transclasses ». L’intérêt de leurs livres et la richesse des échanges m’ont incité à en rendre compte.
De façon assez inattendue, la notion de transfuges de classe est récemment revenue sur le devant de la scène avec la parution de plusieurs livres qui ont rencontré un étonnant succès. Pourquoi les médias s’intéressent-ils au sujet aujourd’hui ? Pourquoi est-il de bon ton dans les milieux influents d’exhiber l’origine modeste de ses ancêtres ? Sans doute pour masquer la réalité de filiations plutôt favorisées, l’importance des héritages, la puissance de la reproduction sociale, la persistance des clivages de classe et de l’élitisme : « la reproduction sociale dans les milieux que je fréquente est massive et gêne trop souvent les principaux c...
Pendant quatre ans après la classe de 3è, une enquête longitudinale par entretiens récurrents a suivi des collégiens aspirant à préparer un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) en apprentissage. Cet article s’appuie sur les portraits au long cours de onze d’entre eux, ayant obtenu leur certification par cette voie : en quoi les modalités de reconnaissance qu’ils ont perçues pendant leur apprentissage et qu’ils expriment influent-elles sur leur qualification, comme capacité entérinée par les employeurs à « tenir un poste » ? Cet article propose de lire la variabilité des destins de ces onze jeunes et de rapporter leur degré de qualification (avérée, incertaine ou déniée), à l’aune des supports sociaux et des formes de (non) reconnaissance dont ces apprentis ont fait l’objet au cours de leur alternance.
Les travaux récents relatifs aux intermédiaires du marché du travail ont insisté sur la grande diversité des types d’acteurs, du type d’intermédiation produit, de leur modèle économique, de leur forme d’ancrage territorial, et des relations entretenues avec d’autres intermédiaires (Fretel et al., 2016). Qu’ils soient « privés ou publics, opérant sur différentes échelles géographiques et dont l’activité participe directement ou indirectement à rapprocher ‘l’offre’ et la ‘demande’ de travail, que ce soit en faisant de la mise en relation, du placement, du conseil en recrutement, de l’accompagnement, de l’orientation, de la formation, etc. » (ibid., p. 11), ces acteurs occupent une place centrale dans les politiques de l’emploi récentes.
Il convient d’emblée de préciser que la catégorie « politique de l’emploi » a néanmoins perdu de son acuité au cours des dernières années, tant l’emploi – sa création, son maintien, sa sauvegarde ou son développement – est devenu un moyen de justifier ...