Discours et représentations de l'esclavage et la traite négrière aux Petites Antilles - Laboratoire Interdisciplinaire Récits, Cultures et Sociétés
Communication Dans Un Congrès Année : 2023

Discourses and representations of slavery and the slave trade in the Lesser Antilles

Discursos y representaciones de la esclavitud y la trata de esclavos en las Antillas Menores

Discours et représentations de l'esclavage et la traite négrière aux Petites Antilles

Résumé

Creole society, built through the exile and violence of transatlantic slavery, is the product of territorial, genealogical and identity-related uprooting. The multi-dimensional, trans-generational wound of slavery's past is still raw, particularly in the French overseas departments. In the French West Indies, the history of Martinique and Guadeloupe is the object of an insistent complaint, like a past that cannot be, like a gaping wound that continues to bleed. However, popular discourse on slavery varies between the islands, despite their shared history and culture. The inhabitants of Dominica and Saint Lucia seem to have made peace with this dark part of their history, thus distinguishing themselves from the victim discourse in the French West Indies. How do the descendants of slaves perceive this heritage today, at both individual and societal levels? Our qualitative research, based on a social anthropological approach, focuses on the inhabitants of these four islands. It presents an inventory of discourses and representations of transatlantic slavery and the slave trade in the Lesser Antilles. The results reveal the constituents and contents of collective wounds, as well as the modulating factors that influence them in the direction of crystallization or healing. These results, which question our societal constructs and the political treatment of the legacy of slavery, provide food for thought about reparations.
La sociedad criolla, construida a través del exilio y la violencia de la esclavitud transatlántica, es el producto de un desarraigo territorial, genealógico e identitario. Las heridas multidimensionales y transgeneracionales del pasado esclavista siguen abiertas, sobre todo en los departamentos franceses de ultramar. En las Antillas, la historia de Martinica y Guadalupe es objeto de una queja insistente, como un pasado que no se puede olvidar, como una herida abierta que sigue sangrando. Sin embargo, el discurso popular sobre la esclavitud varía de una isla a otra, a pesar de compartir historia y cultura. Los habitantes de Dominica y Santa Lucía parecen haber hecho las paces con esta parte oscura de su historia, en contraste con el discurso victimista de las Antillas francesas. ¿Cómo perciben hoy este legado los descendientes de esclavos, tanto a nivel individual como social? Nuestra investigación cualitativa, realizada con un enfoque antropológico social, se centra en los habitantes de estas cuatro islas. Ofrece una visión general de los discursos y representaciones de la esclavitud transatlántica y la trata de esclavos en las Antillas Menores. Los resultados revelan los componentes y el contenido de las heridas colectivas, así como los factores moduladores que influyen en ellas en el sentido de su cristalización o curación. Estos resultados, que cuestionan nuestras construcciones sociales y el tratamiento político del legado de la esclavitud, aportan elementos de reflexión sobre las reparaciones.
La société créole, construite à travers l’exil et la violence de l’esclavage transatlantique, est le produit d’un déracinement territorial, généalogique, identitaire. La blessure du passé esclavagiste, multidimensionnelle et transgénérationnelle, reste vive, en particulier dans les départements français d’Outre-mer. Aux Antilles, l’histoire de la Martinique et de la Guadeloupe fait l’objet d’une plainte qui insiste, comme un passé qui ne peut l’être, comme une plaie béante qui continue de saigner. Toutefois, les discours populaires sur l’esclavage varient selon les îles, malgré leur histoire et une culture communes. Les habitants de la Dominique et de Sainte-Lucie semblent avoir fait la paix avec cette partie sombre de leur histoire, se distinguant ainsi du discours victimaire aux Antilles françaises. Comment les descendants d’esclaves perçoivent-ils aujourd’hui cet héritage aux niveaux individuel et sociétal ? Notre recherche qualitative, menée selon une approche d’anthropologie sociale, porte sur les habitants de ces quatre îles. Elle présente un état des lieux des discours et des représentations de l’esclavage transatlantique et de la traite négrière aux Petites Antilles. Les résultats dévoilent les constituants et les contenus des blessures collectives, ainsi que les facteurs de modulation qui les influencent dans le sens d’une cristallisation ou d’une cicatrisation. Ces résultats, qui questionnent nos constructions sociétales et le traitement politique de l’héritage de l’esclavage, sont matière à penser les réparations.
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Citer

Dominique Floret, Sophie Gilbert. Discours et représentations de l'esclavage et la traite négrière aux Petites Antilles. Mémoires et survivances de la traite négrière transatlantique en Afrique, en Amérique, en Europe, dans les Antilles et Caraïbes et autres territoires des Océans Atlantique et Indien, Afrique Décide, Oct 2022, Ouidah, Bénin. pp.233-251. ⟨halshs-04524602⟩
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