Normes ferroviaires et aménagement des gares en milieu rural
Abstract
La relance du chemin de fer en France a essentiellement été conçue dans un premier temps comme de nouvelles relations très rapides entre les métropoles puissantes aux moyens des trains à grande vitesse (TGV) grâce à des matériels et des infrastructures d'une génération plus performante. Très rapidement, une fracture est apparue entre ce \guillemotleft chemin de fer à deux vitesses \guillemotright générant un appauvrissement de l'offre de transport par fer dans les territoires ruraux. Conscients du danger de la disparition des dessertes locales et de ses conséquences néfastes sur l'aménagement du territoire, les pouvoirs publics ont progressivement mis en place le concept de \guillemotleft transport express régional \guillemotright (TER), sorte de correctif du positionnement de la SNCF sur les lourds investissements des nouvelles infrastructures liées au développement des lignes TGV appelées de nos jours LGV. Les régions se sont alors investies de cette compétence de modernisation des transports ferroviaires sur leur territoire et notamment de la création des points d'arrêt : les gares. Où en sommes-nous aujourd'hui de cette volonté d'irriguer les territoires ruraux, quelles sont les justifications de cette politique du rail, l'encadrement normatif national n'est-il pas un frein aux volontés des régions de démultiplier les gares ouvertes aux TER en milieu rural ?