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, Comité d'administration de l'OREC de Nancy, 7 avril, 1938.

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G. Cauvin, . Vouloir, . Lyon, and . Orcel, Ayant produit et réalisé près de 300 films avec sa maison de production, l'Édition française cinématographique, Jean Benoit-Lévy est sans nul doute le « cinéaste patenté de la Troisième République » ( Valérie Vignaux, « Un cinéma édu-cateur dit de « propagande sociale » dans l'entre-deux-guerres en France ou Des images pour la République, Nouveau Monde éditions, vol.65, pp.243-245, 1928.

J. Bruiteur, (. Benoit-lévy, and M. Epstein, , 1930.

V. Vignaux and J. Benoit, Lévy ou le corps comme utopie, une histoire du cinéma éducateur dans l'entre-deux-guerres en France, pp.105-107, 2007.

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C. Collectif, J. Becker, J. Brunius, H. Cartier-bresson, J. Chanois et al., La Vie est à nous, 1936.

, Ce film de propagande laïque est lauréat d'un Grand Prix cinématographique à l'Exposition internationale de Paris. Il fait la promotion de l'école laïque à travers l'action des coopératives scolaires qui collectent des fonds et fournissent en matériel scolaire les élèves nécessiteux, p.61

, En se donnant la main fait l'éloge de toutes les actions de solidarité à l'oeuvre dans les écoles laïques des Vosges sur le versant lorrain : la coopérative scolaire de Raon-les-Champs, la pépinière de Raon-aux-Bois et le regroupement scolaire de Saint-Maurice-sur-Moselle. Le film met en avant les différents modes de collectes destinées à améliorer la vie de l'école : la vente de produits, les fêtes et les séances de cinéma. Puis sont évoquées les réalisations concrètes que les dons ont permises : achats pour la classe d'un phonographe, d'un aspirateur, d'un poste dentaire, d'une imprimerie ou encore de maquettes. Le film illustre aussi l'action des coopératives dans la formation professionnelle avec la création de restaurants coopératifs dans les écoles ménagères. Comme dans Quand les hommes veulent, le film finit par une séquence plus « récréative » dans la mesure où elle montre un voyage scolaire à Domrémy-la-Pucelle et la fête de l'arbre de Noël. En se donnant la main reprend un motif récurrent dans le cinéma d'éducation populaire : la ronde d'enfants 62 . Cette métaphore de la fraternité, construite dans le générique initial par le titre et un premier plan figurant une ronde, est rappelée dans la dernière séquence, où des enfants forment une ronde et chantent Si tous les gars du monde, un poème de Paul Fort. En 1937, tandis que les rapports internationaux font craindre le pire, ce générique donne au film des accents pacifistes qui probablement ont su séduire le jury à l'Exposition internationale de Paris. Aussi, les récompenses obtenues par le Massif Vosgien et En se donnant la main nous semblent symptomatiques de l'attention que le monde de l, pp.1929-1939

, Raymond Borde et Charles Perrin présentent le phénomène de survivance du muet comme un trait spécifique aux Offices, au moment même où la plupart des salles commerciales se seraient équipées en parlant 63 . En fait, selon Paul Léglise, Dans les Offices du cinéma éducateur et la survivance du muet, vol.46, p.61, 1928.

F. «-en, dès fin 1930, la plupart des salles commerciales sont équipées en sonore et la publicité joue massivement sur le « 100 % parlant

C. Gauthier, ;. Paris, and A. Edc, Ce bel exemple de diégétisation du commentaire nous semble emblé-matique du transfert de la parole de l'instituteur dans le commentaire, tel qu'il s'est effectué dans les films éducatifs au milieu des années 1930. Selon les visées politiques du film, la prise de parole du maître n'est pas neutre et suscite une vive discussion à la sortie de l'école. Le film intègre par la même occasion les deux genres oraux qui accompagnent habituellement les séances du cinéma scolaire et éducateur, c'est-à-dire l'exposé de l'instituteur ou des docteurs des services d'hygiène et le débat avec le public. Pour autant, dans cette histoire de l'acceptation du parlant par le monde de l'éducation laïque, il serait possible d'objecter que seuls le cinéma éducateur et le cinéma militant auraient trouvé un inté-rêt au parlant, tandis que le cinéma scolaire l'aurait dédaigné. Ces réticences des pédagogues semblent devoir être nuancées au regard des initiatives de Jean Brérault, Louis Colin ou encore d'Arthur Gautier qui tournent entre 1933 et 1939 de nombreux films d'enseignement géographique sonores et parlants. Néanmoins, le processus de généralisation du parlant dans le réseau de l'UFOCEL est stoppé par la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle les activités des Offices ralentissent, puis s'arrêtent après la dissolution de la Ligue de l'enseignement par le régime de Vichy le 23 juillet 1942. À partir de 1946, les Offices reprennent progressivement leurs activités. À Nancy, Louis Colin termine le film parlant qu'il avait commencé avant guerre, le Jura ( Partie 2, Vignoble, plateaux et plis, 1946 ). L'Office de SaintÉtienne lui-même se tourne vers le parlant. Un catalogue édité juste après la guerre 71 atteste en effet la présence de 59 films 16 mm, dont 22 films d'enseignement muets, 27 films d'enseignement sonores et parlants, 3 films récréatifs muets et 7 films récréatifs parlants. Parmi ces derniers figure un des films 16 mm parlant produit par l'Office de Nancy : En se donnant la main, populaire 70 . Jean Dasté y joue le rôle d'un instituteur qui fait un cours de géographie économique. À l'ouverture du film, des plans à valeur documentaire sont commentés par une voix dont il est encore impossible d'identifier la source, p.202, 1920.

, Un mouvement qui préfigure les beaux jours des ciné-clubs

, Le cinéma scolaire et éducateur est en effet contemporain du mouvement cinéphilique. Rappelons que la FNOCE, future UFOCEL, est créée le 7 novembre 1929 dans les locaux 48 70. En 1937, un autre film appartenant au cinéma du Front populaire, la Marseillaise ( Jean Renoir, 1938 ), est soutenu financièrement par les Offices qui participent à la souscription organisée pour la production du film, ce qui leur permet de se réserver un droit de copie 16 mm. Gustave Cauvin, l'Image animée pour l'amusement et l'éducation des petits et des grands à la ville et à la campagne, Cette histoire de la généralisation du parlant dans le cinéma éducatif peut être mise en parallèle avec l'histoire des ciné-clubs, vol.71, p.46, 1937.

, Livre d'inventaire des films de l'Office de Saint Étienne