. E. Trad and D. Herbert, , 1966.

, Texte cité, p.198

L. Groupes-de-rencontre and T. D. Le-bon, , 1973.

, Introduction à l'étude des sciences humaines 25 . Jaspers avait repris cette distinction dans sa Psychopathologie générale (1923), et insistait sur le fait que la compréhension implique un rapport de proximité avec l'objet, et respecte l'individualité de celui-ci. Jaspers parlait d'« empathie » (Einfühlung)

. Jung-;-de-lucien-lévi-bruhl, pour sa part réactualise la notion de « participation mystique

, proposé par Max Scheler dans Nature et formes de la sympathie 26 . C'est, selon le phénoménologue, une disposition de la nature humaine qui a une valeur morale, car elle nous permet de nous mettre à la place d'autrui. Scheler distingue la sympathie de toutes les formes de contagion affective analysées par les psychologues des foules comme Gabriel Tarde ou Gustave Le Bon, tout comme de l'idée de « projection affective » et d'« empathie » de l'esthéticien et éthicien allemand T. H. Lipps. C'est que pour Scheler, la sympathie implique que l'on ne fusionne pas avec l'autre, que l'on ait conscience de son altérité, et que l'on soit capable de connaître ce qu'il ressent. La sympathie n'est pas une fusion affective avec l'autre ou une identification à lui

, En aucun cas, en revanche il ne s'agit de ressentir la même chose que lui, de se projeter en lui, ou de revivre émotionnellement ses émotions. Rogers se demande : « aurai-je assez de finesse pour comprendre non seulement ce qu'il comprend clairement, mais aussi son nondit, ce qu'il ne perçoit lui-même que de manière trouble ou confuse ? Y a-t-il des limites à cette compréhension ? 27 ». La thérapie ne peut provoquer de changements positifs chez le client que si elle est fondée sur la compréhension empathique. Celle-ci permet au thérapeute de percevoir avec exactitude les sentiments éprouvés par le client, les significations qu'il donne à ses conduites, la manière dont il vit les situations dans lesquelles il se trouve placé. Le thérapeute doit faire partager à son client cette attitude d'ouverture aux autres et au monde et de disponibilité 28 . La capacité empathique permet de pénétrer suffisamment dans l'univers de l'autre pour éclairer les significations dont celui-ci est conscient, mais même celles dont il n'est pas encore conscient. Rogers prend grand soin de préciser, L'empathie est un processus de connaissance et implique la conscience de l'altérité du client. Il s'agit de voir les choses comme l'autre les voit, sans jugement, sans prise de distance évaluative

L. Dans, Approche centrée sur la personne, on peut lire : « sentir la colère, la peur, l'embarras du client comme si c'étaient les siens, tout en restant à distance de cette colère, 1913.

C. Rogers and T. H. Richon, , 2001.

, L'approche centrée sur la personne, livre cité, p.167