Aesthetics and Politics: The Afterlives of Oscar Wilde’s The Soul of Man Under Socialism (1891)
Résumé
Oscar Wilde is regarded as the emblematic figure of Aestheticism and Art for Art’s sake and thus of the autonomisation of the arts in late nineteenth-century Britain. That is why The Soul of Man under Socialism, his most overtly political essay, published in The Fornightly Review in February 1891, has often baffled critics and elicited contradictory responses. This article shows how The Soul of Man under Socialism articulates politics and aesthetics and it looks into its afterlives, in particular its publishing history in Europe in the twentieth and twenty-first centuries as well as some of the readings and reinterpretations it has prompted in the academic field, more specifically the political uses of this essay in the context of British queer theory. The aim of the article is to highlight the way Wilde’s essay reflects and problematizes the uneasy negotiation between words and action, aesthetics and politics, art and commitment and raises questions that are still relevant today.
Oscar Wilde est d’ordinaire considéré comme la figure emblématique de l’esthétisme et de l’art pour l’art, et donc de l’autonomie des arts à la fin du XIXe siècle. C’est pourquoi L’Âme de l’homme sous le socialisme, son essai le plus ouvertement politique, publié dans la Fortnightly Review de février 1891, a souvent étonné les critiques et a donné lieu à des réactions contradictoires. Cet article montre la manière dont L’Âme de l’homme sous le socialisme articule politique et esthétique : il étudie le devenir de cet essai en retraçant son histoire éditoriale et il analyse certaines des lectures et des révisions qu’il a suscitées, en particulier l’usage politique qui en a été fait dans le contexte de la théorie queer en Grande-Bretagne. L’objet de ce travail est de souligner la manière dont l’essai de Wilde reflète et questionne la difficile négociation entre les mots et les actes, entre esthétique et politique, art et engagement, et soulève ainsi des questions qui n’ont rien perdu aujourd’hui de leur pertinence.