. Une-voix.--mais-un-enfant, ;. Zucco, . Ne-tue-pas-un, and . Enfant, On tue ses ennemis, on tue des gens capables de se défendre, Mais pas un enfant. (Bernard-Marie Koltès, 1990.

, Lâches ! Achéennes et non Achéens ! (Lemaître, cité par Damourette et Pichon)

. Ils,

. Dans-cette-phrase, car non n'exerce pas son effet négatif sur la valence du mot Achéens. Il sert seulement, par un procédé intellectuel discursif, à marquer que dire « Achéens » ne serait pas adéquat à la situation. La lâcheté des Grecs leur fait mériter l'appellation d'« Achéennes ». L'effet de la négation porte donc ici non sur la valence, pp.65-66, 1940.

, ce qui s'explique par le statut thématique du segment concerné, davantage que par sa catégorie syntaxique. Ainsi, Pas encore homme de l'exemple (20) comme non-homme de l'exemple (21) sont toutes deux des expressions nominales qui mêlent des fonctions de désignation et de prédication. Mais alors que Thésée recourt à la combinaison non-homme pour nier l'évidence, montrer qu'il n'est pas dupe (ou trompé par ses sens) et rejeter globalement l'identification, ouvrant comme possibles toutes les classes d'objets autres que homme, la combinaison pas (tout à fait) homme altère la prédication sous-jacente à l'expression identifiante, prédication qui consiste à attribuer le trait [+qui accomplit sa destinée d'humain] à l'objet visé. Dans ces deux exemples qui prennent place sur la même page de la pièce de théâtre de Gabily, le choix du nom homme plutôt que du nom humain nous paraît à cet égard significatif. Les deux formes de négation s'y font écho dans l'interlocution, tout en manifestant les nuances qu'implique chacune d'elles. Et l'occurrence de l'expression nonhomme confirme a posteriori la proposition de lecture de la première occurrence du mot homme précédé de pas, convoquée par Hermès : « Non. Pas encore. Homme. Pas tout à fait, Thésée ». Malgré la ponctuation forte qui encadre le nom homme, Le vocatif de l'exemple (21) s'adresse à Hermès Archange, dont le statut divin justifie le rejet du substantif par ailleurs adapté à l'apparence du personnage. Dans cet énoncé, la substitution de pas à non est inacceptable

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