The Self-refutation of the Skeptic Viewed from the Ancient Tragic Stage
L'auto-réfutation du Sceptique vue de la scène antique
Résumé
Although it can certainly be stated that some Skeptics refute themselves, this is not the case with Sextus Empiricus. By distinguishing between self-referential and performative models of self-refutation, which are contrasted with the ancient problems of the Liar and reversal (peritropè), it can be demonstrated that Sextus employs what he calls sumperigraphè, which might be considered as a topological verbal pattern (a recursive loop). This allows Sextus to contain the logic to which self-refutation is bound in a reflective and abyssal effect, uniting it with the great skeptical tradition of Greek tragedy.
Si l’on peut bien affirmer que certains Sceptiques s’auto-réfutent, ce n’est pas le cas de Sextus Empiricus. En distinguant entre les modèles auto-référentiel et performatif de l’auto-réfutation auxquels on confronte les problèmes anciens du Menteur et du renversement (peritropè), on peut montrer que Sextus recourt à ce qu’il désigne par le mot sumperigraphè, qu’il convient de considérer comme un schème topologique verbal (une boucle récursive). Il ressort que Sextus circonscrit la logique dont relève l’auto-réfutation, dans un effet réfléchissant et abyssal, rejoignant la grande tradition sceptique du théâtre grec.