. Buber-;-voir-wersinger, Pour la question de l' énonciation et de la délocution, pp.99-101, 1938.

, Nous n'aborderons pas ici la question du participe « étant » (eon) qui constitue selon beaucoup d'interprètes le passage à la substantivation du verbe être et l' étape de l' objectivation

, On trouvera une présentation très claire de la thèse encore révolutionnaire de Benveniste, dans Mosès, Hénaff, pp.280-281, 2003.

, La racine indo-européenne du verbe être *d 1 es-signifie être là, exister

, Mon intention n' étant pas d' éditer le fragment, je cite les fragments dans l' édition Diels & Kranz, 19526.

, En tenant compte des remarques de R. Martin à propos de muthos (a speech-act), 1989.

, Bien que le Français interdise l' emploi d'un verbe conjugué sans sujet exprimé, les commentateurs, avec raison, ont montré que esti est pris par Parménide sans sujet exprimé

, Autrefois les jeunes gens l'emmenaient chasser le cerf, le lièvre et les chèvres sauvages

, Mais aujourd'hui en l'absence de son maître, il gisait, délaissé, étendu sur le fumier des mulets et des boeufs qui s'entassaient devant la porte, En attendant que les serviteurs d'Ulysse l'emportent pour fumer son grand domaine c'est là que gisait le chien Argos rongé par la vermine Dès qu'il aperçut (enoèsen) Ulysse tout près de lui Il remua la queue

, Mais il n'eut pas la force d'aller au devant de son maître Ulysse le vit de loin (idôn) ; il s'écarta pour essuyer une larme À l, p.50

, Quant à Argos, son destin fut la mort noire qui le saisit d'un coup après avoir revu (idont') Ulysse au bout de vingt années, vol.327

, Ulysse ne s'est pas encore démasqué devant le porcher Eumée et le bouvier. Pour éprouver leur fidélité, il leur demande quel parti ils suivraient entre celui d'Ulysse et celui des Prétendants. Tous deux répondent qu'ils suivraient Ulysse. Le texte exprime l'effet de leur réponse sur Ulysse (vers 205) : « Quand il eut reconnu ostensiblement leur pensée véridique (noon nèmerte' anegnô). ». Noos exprime quelque chose comme le projet, l'intention du porcher et du bouvier à l'égard d'Ulysse. Il y a donc dans le verbe noeîn un contenu de pensée. Noeîn signifie penser mais par l'entremise des sens, qu'il s'agisse du flair ou de la vue 52 . Le chien reconnaît Ulysse sans que personne ne s'en aperçoive sauf Ulysse. Il s'agit donc d'une reconnaissance intime qui peut être comparée à la reconnaissance de Pénélope, intime elle-aussi, à la différence près que cette intimité n'exclut pas les signes, fussent-ils secrets, Les deux verbes employés pour décrire l'expérience du chien sont noeîn et idein. Noeîn signifie se mettre dans le noos, dans l'esprit. Sous prétexte que ce verbe ne peut pas encore avoir le sens qu'il aura dans la République de Platon

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