A. Kyrou and . Dick, nous vivons dans les mots d'un écrivain de science-fiction, p.173, 2009.

A. Greenfield, ]. Every[ware, L. Révolution-de-l'ubimédia, and (. Everyware, « L'ubimedia peut se définir comme ce qui reste de l'informatique quand les ordinateurs ont disparu -ou plutôt, ont fusionné avec tout ce qui nous entoure. Un monde de puces communicantes, de capteurs en tous genres, de surfaces interactives et d'interfaces innovantes, qui redéfinissent notre conception des objets, Cyril Fiévet (trad.), 2006.

. Voir-le-microscope-«-tueur-»-de-«-colony, Small Soldiers (Joe Dante, 1998), les souliers baladeurs de « The Short Happy Life of the Brown Oxford, préfigurant ceux de Toy Story, 1952.

P. K. Dick and «. L'homme, The Android and the Human »), 1972.

L. Grand, O. Paris, . Denoël, . Présence, and . Futur, , p.12, 1988.

, Parfois il s'y dilue, parfois il s'y substitue, la fusion s'opère à des degrés divers selon les individus, que ce soit de leur plein gré ou à leur insu. Cela nous ramène à Dick et son univers où la cohabitation entre cosmos privés et monde extérieur commun est la règle. Ses univers privés ne sont pas créés par l'informatiquesouvent par les drogues -mais les principes de cohabitation, de passage et d'amalgame entre ces mondes parallèles sont les mêmes que ceux qui régissent les rapports entre notre bonne vieille terre et le cyberespace, que ce soit dans la dimension imaginaire -voir des films tels que Matrix (les Wachowski, L'opposition entre monde tangible et monde numérique s'efface, les frontières disparaissent tant et si bien que le virtuel envahit le réel, 1999.

J. G. Ballard, En observant l'explosion de l'univers médiatique et technologique, il faisait le constat de « la mort de la réalité ». Selon lui, autrefois, [?] les gens faisaient clairement la distinction entre le monde extérieur, autre auteur de science-fiction majeur, très différent de Dick, mais lui aussi peu versé dans les nouvelles technologies, a également eu une vision très juste de l'avenir en marche

C. , Pour Ballard, la fiction est partout, à tel point que « nous vivons à l'intérieur d'un énorme roman » (un roman de Dick, serait-on tenté de dire) et que « [l]e travail du romancier est d'inventer la réalité 23 . » Dick n'a pas essayé d'inventer la réalité, mais de la définir, et au bout de vingt ans de réflexion il avoue qu'il n'a pas trouvé mieux que cette définition : « La réalité est ce qui, lorsqu'on cesse d'y croire, ne s'en va pas 24 . » Ce n'est pas un aveu d'échec, car ce qui importe le plus, ce n'est finalement pas la réponse, qui ne cesse d'évoluer en même temps que le monde se transforme. Ce qui compte, c'est la réflexion, la quête, évidemment sans fin. En cherchant à savoir ce qu'était la réalité, Dick lui a donné un nouveau visage dans ses livres. C'était de la science-fiction il y a cinquante ans, c'est le monde en mutation d'aujourd'hui. Notre monde peuplé de machines intelligentes, de simulacres, d'avatars et d'acteurs, conditionné par une gigantesque interface réel/virtuel, c'est le monde qu'a entrevu Philip K. Dick, un monde où la science-fiction s'est diluée partout, via la culture populaire et les nouvelles technologies. Alors qu'on aurait pu prendre cette exploration des mondes privés pour un exercice solipsiste un peu vain, il s'avère que Dick a entrevu ce que serait le XXI e siècle. « Nous vivons dans un monde dickien, mais aussi et surtout, nous sommes au coeur des principes de « simulacre » et de « simulation » selon Baudrillard, qui s'est intéressé aux deux auteurs 22, 1982.

, Après sa mort, la figure de Dick a continué de rayonner dans le monde de l'imaginaire, Alas, 1987.

, « people made a clear distinction between the outer world of work and of agriculture, commerce and social relationships [?] and the inner world of their own minds, daydreams, vol.17, 1970.

, Now the whole situation has been reversed. The exterior landscapes are almost entirely fictional ones created by advertisisng, mass merchandising, and politics conducted as advertising

G. Debord, ;. Paris, . Gallimard, and . Folio, La Société du spectacle, 1967.

J. Baudrillard, Simulacres et simulation, Paris, éditions Galilée, 1981.

!. Préface-À-crash and R. Louit, Paris, Calmann-Levy, coll. « Dimensions, p.11, 1974.

L. Dick, . Crâne, . K. Op.-cit.-;-p, . W. Dick-;-k, and . Jeter, Devenue iconique, son image plane et se répand partout à la manière de son personnage Palmer Eldritch, une omniprésence post-mortem que l'auteur d'Ubik aurait goûtée avec ironie. L'autre grande ironie, Reality is that which, when you stop believing in it, doesn't go away. » ou sous forme de pastiche, p.14, 1985.