Les métamorphoses de Gatsby
Résumé
Cette étude a pour point de départ le sentiment que nous avions que le début et la fin du roman s'articulaient mal sur le développement. Pourquoi,
par exemple, le récit s'ouvre-t-il sur la figure paternelle et non sur le personnage éponyme ? Pourquoi la fin se réduit-elle à une déclaration de foi optimiste envers l'avenir et le progrès'", à peine tempérée par un bémol"', alors que le cœur du sujet dit l'effondrement, la mutilation et le pourrissement du Rêve américain ?
Distorsion, grotesque, destructuration des corps comme du récit, fragments d'un monde brisé, ... la construction du roman comme son lexique évoquent une dislocation propre à l'esthétique picturale en pleine formation à l'époque de la rédaction du roman : le cubisme. Le mannequin pétrifié qu'est Gatsby sur les marches de son palais, les énigmes et les paradoxes du personnage éponyme transforment le portrait en un kaléidoscope. L'objet est pulvérisé en une pluralité de perspectives. Il est mis fin au point de vue unique ; l'objet, comme la vie, est multiple : son image subit de nombreuses métamorphoses.
Origine | Accord explicite pour ce dépôt |
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