`Ne pas rester lié à sa propre rupture'. Solitude et communauté dans la pensée de Nietzsche
Abstract
Le philosophe, que caractérise selon Nietzsche la vertu d'indépendance, se trouve par là condamné à la solitude. Celle-ci toutefois ne doit pas être conçue de manière négative, comme un simple retrait hors du monde, ou comme un refus de toute relation et de toute altérité. L'individu n'est pas une substance, mais un complexe de forces, c'est-à-dire un "corps" qui est non seulement structuré à la manière d'une communauté, mais aussi par les relations sociales externes dans lesquelles l'individu se trouve d'abord engagé. La solitude ne doit pas en conséquence être confondue avec un simple état d'isolement. Elle consiste en une épreuve, en un mouvement de conquête de la singularité, contre les valeurs du "troupeau" qui ont été incorporées. Une telle conquête requiert que soient considérés et questionnés les autres hommes et valeurs dans leur diversité. Et elle fait surgir l'exigence d'une communauté qui aaparaît comme la condition paradoxale d'une solitude authentique.
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