. Gottesdienst, Herr wie dein Leib war roth und wund / So lass mein Herz seyn aller Stund, p.52

. Dans-le-dialogue-avec-le-capitaine,-À-l'hypocrisie-de-celui-ci, Les visions apocalyptiques de Woyzeck, dont il rend compte à Andres et à Marie, confèrent aussi une dimension religieuse, spirituelle, presque christique au parcours du personnage : en même temps en effet, ses visions sont celles du Jugement dernier. Le Volkslied, qu'aimait et admirait Büchner 53 , qui traduit l'empathie ressentie pour le peuple, est utilisé sous différents registres dans le fragment : expression de la parole populaire et accompagnant les tâches et distractions de la vie quotidienne (de Andres, des « Handwerkburschen », de Marie), réconfort davantage qu'opium du peuple, le Volkslied connaît également un emploi comme a contrario, mettant en évidence la tragédie du personnage-titre, l'opposition entre son monde de souffrance et la réalité extérieure ; on pense ici par exemple à la scène de l'auberge, dans laquelle tous chantent et Marie danse avec le Tambour-Major, Woyzeck observant la scène 54 . Outre la lecture dans la Bible, le Volkslied est le mode d'expression favori de Marie et des personnages-satellites. Dans la bouche de Marie, il devient menace à l'intention de l'enfant, à la fois moyen d'expression et de refoulement du sentiment de culpabilité : Was die Steine glänzen ! Was sind's für ? Was hat er gesagt, Woyzeck oppose un christianisme authentique et vécu, citant les Évangiles et se référant à Jésus, puisant là les arguments élémentaires et les images essentielles reflétant sa condition

D. Dkv and W. , , vol.22, p.167

, Outre les innombrables emprunts aux Volkslieder de Hesse ou alsaciens dans son oeuvre littéraire, la correspondance de Büchner témoigne de son attachement profond à la culture du Volkslied ; ainsi, par exemple, dans l'une des dernières lettres à la fiancée, écrite depuis Zurich : « Man hört hier keine Stimme ; das Volk singt nicht, Ich bekomme halb das Heimweh

D. Dkv and W. , , vol.15, pp.163-164