, Cette parole/poésie supérieure est, comme on l'a vu, fondatrice de langue : « L'on peut dire encore que c'est le dictionnaire français, dans toute son épaisseur, qui flambe. » (p. 154) Mais quelle place, encore une fois, pour le tiers lecteur dans cette combustion, si ce n'est de faire sien le nouveau langage poétiquement refondé ? Ponge pense plus facilement le lecteur en récepteur d'une communication qu'en producteur de sens : « Pour maintenir la Parole, il suffit d'un lecteur pour l'entendre, pu faire concevoir au XX e siècle que des lignes parallèles se rejoignent : « ces colonnes bien que parfaitement verticales, se rejoignaient au zénith, p.22

, Une phrase alambiquée d'un des derniers livres, La Table, donnera la traduction syntaxique de cette dissymétrie : « Je t'invite à faire la lecture de l'écriture de ma lecture de ce que, vol.22, p.73

L. Le and . Lui, ne disposerait vis-à-vis du texte d'écrivain d'aucune autonomie légitime, au point que la seule lecture valable serait, à l'oral, la profération sans coupure du texte d'auteur, et à l'écrit, la citation mot à mot de ce texte dont la perfection ne souffre pas l'immixtion d'un tiers. Cette radicalité, Ponge se l'est appliquée à lui-même, préférant à toute glose la citation longue et en latin de Lucrèce pour clore son étude « Braque ou un méditatif à l, 1964.

, Une ébauche de réciprocité se dessine toutefois qui situerait contradictoirement le lecteur au-delà de la reproduction, Toute parole est un acte 24 », note-t-on, page 52, dans un emprunt à Wittgenstein. Plus 22 La Table, p.919, 1968.

». «-braque-ou-un-méditatif-À-l'oeuvre, , pp.696-721, 1964.

G. Paris and . Tel, Phrase empruntée à Wittgenstein : en allemand : Worte sind Taten, Philosophische Untersuchungen [Investigations philosophiques, p.278, 1953.