La valeur du roman, entre lectorat, critique et création
Abstract
Seul des grands genres à ne pas être théorisé, le roman s’est attiré, dès sa naissance, de nombreux reproches : il est trop libre, trop irrégulier, dépourvu de lettres de noblesse… Pour conquérir sa place dans le royaume des Lettres, il a dû conjuguer des efforts d’évaluation et de valorisation. L’objet de cet article est d’envisager, de manière chronologique, quelles ont été les différentes valeurs que l’on a attribuées au roman ou qu’il s’est attribuées au fil de son évolution, ce, depuis le point de vue des trois instances qui ont participé à son évaluation et à sa valorisation : les lecteurs, les critiques et le roman lui-même.