La ptisane des Grecs : transformation des céréales et représentations physiologiques - Université de Reims Champagne-Ardenne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Nehet, revue numérique d'égyptologie Année : 2017

La ptisane des Grecs : transformation des céréales et représentations physiologiques

Résumé

Le mot grec « ptisanè », qui a donné notre français « tisane », provient du verbe ptissô qui signifie « ôter la balle du grain dans un mortier, monder, piler dans un mortier ». Ce verbe décrit l’activité qui consiste à ôter à l’aide d’un pilon les différentes écorces qui enveloppent le grain de la céréale, depuis le péricarpe jusqu’aux pellicules du son. Hippocrate, dans le Régime des maladies aiguës, a fait l’éloge de la ptisane, comme de l’aliment le moins nocif pour ceux qui souffrent de fortes fièvres dans les maladies infectieuses. Dans un contexte, où les aliments pouvaient être perçus comme les causes premières de la maladie, Hippocrate attribue à la ptisane plusieurs caractéristiques qui font de cette préparation un moyen de nourrir les malades sans aggraver les dysfonctionnements à l’œuvre dans le corps humain. Cet article explore plus avant les liens entre l’aliment et la maladie dans les représentations anciennes. Si la ptisane a pu être perçue, par sa consistance et sa couleur, comme une humeur bénigne capable de réguler l’équilibre humoral à l’intérieur du corps humain, il est frappant de constater que l’explication des processus physiologiques de la digestion et de la fièvre se fonde sur une analogie avec les techniques agricole et culinaire de transformation des céréales.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02908331 , version 1 (28-07-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02908331 , version 1

Citer

Antoine Pietrobelli. La ptisane des Grecs : transformation des céréales et représentations physiologiques. Nehet, revue numérique d'égyptologie, 2017, 5, pp.241-250. ⟨hal-02908331⟩
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