Le plaisir des larmes, ou l'invention d'une catharsis galante - Université de Reims Champagne-Ardenne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Littératures classiques Année : 2007

Le plaisir des larmes, ou l'invention d'une catharsis galante

Résumé

Les larmes, omniprésentes dans la conduite sociale et dans le discours critique de la seconde moitié du XVIIe siècle, sont un des signes les plus évidents de l’infléchissement sentimental de la réflexion théorique sous l’influence de l’esthétique galante. Ce tournant de la réflexion sur la catharsis s’amorce dès 1640, moment où apparaît l’ensemble du discours galant, notamment dans les deux traités de La Mesnardière, La Poétique (1639) et Le Caractère élégiaque (1640) ; mais il s’impose définitivement avec le succès de la tragédie galante (1655-1665), puis de Racine (1665-1677). Cette esthétique modifie en profondeur la réception de la tragédie, puisque l’effet tragique n’est plus formulé en termes moraux, de purgation ou de modération des passions, mais en termes entièrement sentimentaux (larmes, transport, tendresse), rendant problématique sa parenté avec la terreur et la pitié aristotéliciennes.

Dates et versions

hal-02917826 , version 1 (19-08-2020)

Identifiants

Citer

Emmanuelle Hénin. Le plaisir des larmes, ou l'invention d'une catharsis galante. Littératures classiques, 2007, Le langage des larmes aux siècles classiques, 62 (1), pp.223-244. ⟨10.3917/licla.062.0223⟩. ⟨hal-02917826⟩
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