, soit tirées de plans tournés pour la série elle-même, comme étant des mises en abyme, puisque cet écran dans l'écran nous oblige à cette prise de distance, même inconsciemment, et, simultanément, nous met à la place des scientifiques de la base qui les regardent aussi, ce qui accentue, alors, au contraire, notre identification quasi enfantine avec ces derniers. En conclusion, on voudrait (re)dire que nous n'avons pas voulu prouver que Le Ministère du Temps était un décalque pur et simple d'Au coeur du temps, mais une « adaptation » partielle, au même titre que bien d'autres séries postérieures à l'états-unienne, sans doute? tout comme, aussi, la série espagnole se nourrissait de séries antérieures, la part du créateur à un moment donné de l'Histoire étant finalement bien mince 64 . On a bien compris que la première, en 1966, et la seconde séries, depuis 2015, deux productions séparées par un demi-siècle et, aussi, par un océan bien réel, avaient autant de points communs que de divergences, sur des points très variés, à partir du seul thème de départ -partagé par bien d'autres séries TV -du fameux voyage dans le temps, En dernière instance, on se risquera alors, ici, à mentionner les images qui apparaissent parfois dans l'écran du chronogyre, soit tirées de stock shots

D. De-son-Époque, on en croit, avec raison pensons-nous, Michel Butor : « Il n'y a pas d'oeuvre individuelle. L'oeuvre d'un individu est une sorte de noeud qui se produit à l'intérieur d'un tissu culturel au sein duquel l'individu se trouve non pas plongé mais apparu, ce qui revient au principe de « raboutage, vol.39, 1969.

. Ne, « L'imité ne respire pas comme l'inventé » 65 . Mais on voudrait aussi expliquer pourquoi nous avons intitulé cet article concernant ces deux séries « Un double retour vers le passé ? », car on a bien vu aussi, du moins l'espérons-nous, que ces deux productions télésérielles étaient ancrées, chacune à sa manière

, donc de « retour vers le passé » extérieur à la diégèse produit par un visionnage en 2017 est immédiat, notamment pour ce qui est des effets spéciaux, de l'esthétique (cf. les décors de la base, mais on n'a pas insisté sur les costumes des extraterrestres, qui ont beaucoup vieilli, comme dans d'autres produits filmiques ou télévisuels des années 60), sans compter l'atmosphère de sérieux qui se dégage des dialogues. Et ce, en dépit, pour nous, du baroque de ces situations pseudo-scientifiques, techniquement expliquées de manière vague et/ou invraisemblable, même pour le concept délicat du voyage dans le temps 66 , ce qui rend les contraste et décalage encore plus drôles, parfois aux dépens des personnages et de la série dans son entier

L. Pour-le-ministère-du-temps and . Kitsch, est pas encore à l'ordre du jour, mais menace peut-être. Comme nous n'avons pas nous-même pu voyager dans le futur, nous ne pouvons l'assurer ou le démentir. En revanche, ce que l'on peut (re)dire, c'est que la série espagnole actuelle opère elle aussi un « retour vers le passé » extérieur à la diégèse

S. Picon and . Gaëtan, Admirable tremblement du temps, p.132, 1970.

, Précisons que nous n'évoquons pas ici les divers « paradoxes temporels » propres aux séries de voyages dans le temps, qui sont l'apanage de ces séries, mais bien de ces à-peu-près techniques et explications scientifiques improbables qui font