, car ils utilisent le masque de la culture et, parfois, d'un autre moi que celui du locuteur poétique pour mieux dire, pudiquement et tout aussi indirectement, la souffrance parfois, l'extase plus rarement. Dans cette seconde catégorie, on trouve donc les poèmes dits d'« hallucination

, Mais précisons aussi que, dans ces deux recueils, certains poèmes ressortissent à la fois aux

, « hallucinés », cette dichotomie proposée par la critique n'étant, souvent, que schématique. Pour conclure, on pourrait dire que la poésie de Hierro ne relève donc pas de la vulgate de la stricte poésie « engagée, « reportages » et aux « hallucinations », certains « reportages » pouvant être eux-mêmes

, époque et non sans provocation, la véritable « poésie révolutionnaire », celle qui lutte avec « les moyens propres à celle-ci et sur le terrain de l'action sociale sans jamais confondre les deux champs d'action, sous peine de rétablir la confusion qu'il s'agit de dissiper, 1945.

. Or and . Important, et il s'applique parfaitement, à la fois aux créations du poète cantabre, d'ailleurs profondément anarchiste dans sa vie « réelle », et à sa « lutte », replacée, quand elle se fait dans l'espace du papier

, Cette question de l'appartenance, ou non, de la poésie de José Hierro au courant dit

, En effet, l'inscription de Hierro dans cette « poésie sociale » correspond surtout à la lecture, c'est-à-dire à la réception, qui en avait été faite pendant le franquisme, une réception « prévue », comme on l'a vu, par une écriture souple et ouverte, autorisant plusieurs lectures. Parmi cellesci, il y avait donc une lecture militante et systématique, puisque l'homme Hierro était perçu

, et bientôt des temps ou espaces mis à contribution, le lecteur, celui d'hier comme d'aujourd'hui, est confronté à une pluralité de significations possibles, récusant toutes les « significations immobiles » -comme les nommait le poète et essayiste Claude Estebandes vers vides et creux. La lecture opérée par le lecteur est alors elle-même plurielle, ouverte, « libre » en un mot, une liberté à laquelle Hierro incite tout lecteur. En résumé, les vers de José Hierro perdent probablement sur le terrain de l'efficacité combative, De plus, avec les images et les métaphores choisies par Hierro, mais aussi par les ambiguïtés des voix poétiques