Le Triomphe Romain et son utilisation politique à Rome aux trois derniers siècles de la république
Abstract
Le triomphe est la cérémonie la plus magnifique de la République romaine, le général est autorisé à entrer dans la ville et à exalter sa victoire. Au début de la période hellénistique, le rituel acquiert une forte dimension politique et permet notamment d’affirmer l’hérédité du pouvoir, c’est pourquoi la nobilitas invente de faux triomphes. Au IIIe siècle, la recherche de triomphes s’amplifie, ce qui conduit le sénat à en réglementer l’octroi. Les conflits entre l’assemblée et les généraux expliquent le développement de l’ovation et du triomphe sur le Mont albain.
Les triomphateurs disposent de moyens variés pour commémorer leurs triomphes et en actualiser le souvenir, notamment à l’occasion des élections, le plus efficace est d’utiliser l’argent de leur butin pour la construction de temples. L’adoption de nouveaux cultes permet de célébrer une protection divine, mais aussi d’inscrire le triomphe dans l’espace et le temps de la cité. L’exemple des Caecilii Metelli met au jour des constructions idéologiques complexes qui préfigurent la période augustéenne.