Le contre-texte
Abstract
En 1982, un numéro de la revue « Littérature » mettait en relation le texte, désacralisé depuis les années 1960, et un nouveau venu, le « contre-texte », susceptible d’apparaître comme son contraire, son corollaire ou son contre-point. La psychanalyste Anne Clancier avait lancé le terme en 1976, l’adaptant de sa pratique du contre-transfert. Dans d’autres recherches portant sur la littérature et la culture, l’expression a connu entre-temps des applications différentes, notamment dans les études médiévales.
Il serait assez vain d’entrer ici dans une discussion sur un quelconque droit de préséance. Contentons-nous de noter des acceptions divergentes, affirmées ou potentielles. Les mots de la langue appartiennent à tous, cela vaut pour l’association de deux termes aussi universels que « contre » et « texte ». Il peut en revanche être utile de revoir les enjeux liés aux différentes définitions. C’est à quoi s’attache le présent volume qui tente de faire le point sur le rapport entre texte et contre-texte en intégrant les apports des dernières décennies.