Cantate à André Masson : ultime variation sur l’art et la totalité
Résumé
La Cantate à André Masson, qui fut d’abord écrite pour illustrer un livre de lithographies du peintre, prend une dimension nouvelle comme dernier grand poème de L’Œuvre poétique. L’échange spécial entre langages verbal et pictural n’est qu’un des aspects de cet hommage, ressuscitant aussi les souvenirs du surréalisme et de la guerre. Grâce à cet ami avec qui il partage le goût des histoires, Aragon s’arrache au deuil accablant d’Elsa et réinvestit les dix grands mythes amoureux illustrés par Masson. Toute son aventure érotique, poétique et politique se rejoue sur un mode mineur mais non désespéré dans une écriture multiforme, composant une ultime variante de l’art total, rétrospective et prospective.