De l'intertexte à l'arrière-texte
Résumé
Si l’intertextualité demeure un concept central pour appréhender le processus de création littéraire, peut-être n’est-elle pas suffisante. L’arrière-texte entrevu au cours du séminaire de l’an passé serait-il le complément attendu et l’outil nécessaire pour penser la complexité ? Telle est la voie nouvelle que nous voudrions à présent explorer en l’appliquant aux domaines de la poésie et du roman. L’arrière-texte procède, non de la théorie pure, mais de l’intuition d’écrivains nourris de deux cultures, russe et française. Il désigne tout ce qui se trouve en amont de la création littéraire, appréhendée selon ses deux versants auctorial et lectoral. On peut le concevoir comme le réseau d’associations présidant à l’effet littérature : associations verbales, sensorielles, cognitives, qui englobent et dépassent le phénomène d’intertextualité.
Cette définition provisoire dérive de la notion telle qu’on la voit apparaître sous la plume de deux écrivains français, Elsa Triolet et Aragon, à la fin des années 1960, alors qu’ils abordent les oeuvres de leur maturité et mènent en parallèle une réflexion sur la création.
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