John Milton: De l’engagement comme contrainte à l’engagement comme vertu - Université de Reims Champagne-Ardenne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Etudes Epistémè : revue de littérature et de civilisation (XVIe - XVIIIe siècles) Année : 2016

John Milton: From commitment as duty to commitment as virtue

John Milton: De l’engagement comme contrainte à l’engagement comme vertu

Résumé

In many respects, Milton is the epitome of the committed writer for whom the pen is the weapon he wields in his fight for Truth. Such an obvious statement is nonetheless paradoxical on at least two accounts. First, commitment was not something that came naturally to Milton; indeed, it turned out to be the result of years of hesitation and a decision taken almost regretfully, as it were. Secondly, and in connection with that first point, we are faced with an even more surprising paradox: Milton is one of those writers who look upon commitment as a form of writing intrinsically inferior to an artistic calling. That opposition has led to a dual view of Milton’s writings, opposing the circumstantial and committed prose works to the universal poetic masterpiece that is Paradise Lost. Such a view, however tempting, is misleading. In many ways, Paradise Lost is a committed work which remains closely related to the prose works of the previous decades. What we will be examining here is how the issue of commitment itself runs through Milton’s entire life and works; how both the prose works and Paradise Lost are not merely committed texts but texts about the concept of commitment; how Milton evolves from a view of commitment as a duty forced upon him by circumstances to an essential virtue through which man is in a position to make use of his free will.
À bien des égards, Milton est le modèle de l’écrivain engagé pour qui la plume est une arme qu’il met au service d’un combat pour ce qu’il considère comme la Vérité. Ce constat évident n’en est pas moins paradoxal pour au moins deux raisons : la première est que l’engagement n’est pas quelque chose qui va de soi pour Milton ; bien au contraire, cet engagement est le résultat d’un choix fait après des années d’hésitations et, en partie, à regret. La seconde raison est liée à la première et constitue un paradoxe encore plus étonnant ; Milton fait partie de ces écrivains qui considèrent que l’écriture engagée est une forme subalterne qui s’oppose à la vocation artistique par essence supérieure. Cette opposition conduit à une vision duelle de l’œuvre miltonienne opposant la prose engagée et de circonstance au chef d’œuvre poétique et universel que constitue Paradise Lost. Une telle opposition, quoique séduisante, s’avère cependant fausse. De bien des façons, Paradise Lost est une œuvre engagée qui entretient des rapports étroits avec les textes en prose des décennies précédentes. Ce qui nous intéresse ici c’est de voir de quelle façon la question même de l’engagement traverse la vie et l’œuvre de Milton ; comment les textes en prose puis Paradise Lost, ne sont pas seulement des textes engagés, mais aussi des textes sur l’engagement ; comment Milton évolue d’une conception de l’engagement comme nécessité contingente à celle de l’engagement comme vertu essentielle, par laquelle l’homme fait un usage manifeste de son libre-arbitre.

Dates et versions

hal-03426693 , version 1 (12-11-2021)

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Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

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Citer

Gilles Sambras. John Milton: De l’engagement comme contrainte à l’engagement comme vertu. Etudes Epistémè : revue de littérature et de civilisation (XVIe - XVIIIe siècles), 2016, Noise and Sound in Eighteenth-Century Britain, 29, ⟨10.4000/episteme.1246⟩. ⟨hal-03426693⟩
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