Gaston d’Orléans and Antiquity
Gaston d’Orléans et l’Antiquité
Résumé
The most recent studies devoted to Gaston d’Orléans (Pierre Gatulle, Gaston d’Orléans, entre mécénat et impatience du pouvoir, Champ-Vallon, 2012; Jean-Marie Constant, Gaston d’Orléans, Prince de la Liberté, Perrin, 2013, as well as, by the same authors, the catalogue for the exhibition organized at Blois in 2017: Gaston d’Orléans, prince rebelle et mécène, P.U.R., 2017) have shed new light on the multi-faceted image, a product of tradition and fantasy, of a prince around whom a sort of ‘parallel court’ was created, one which, in terms of its intellectual, artistic and ideological vitality, was comparable to those of the great seventeenth-century reigns, even though it was often obscured by the colourful and/or debatable aspects of Gaston d’Orléans’s political activities and private life.
This multi-author work, which grew out of the colloquium ‘Gaston d’Orléans and Antiquity’ organized at the Université de Reims from 2 to 4 October 2019, adds to the studies that offer a more nuanced view of the romantic image that has for long been attached to Monsieur. The figure of Gaston d’Orléans, the brother then uncle of the king of France, does indeed lend itself to political, aesthetic and socio-cultural analysis, because throughout the reign of Louis XIII, and later in the context of the Fronde, this prince was a focal point for the expectations and projections of leading figures hostile to the rise of absolutism, as well as scholars and artists gravitating around his court who were inclined towards a social idealism that Gaston d’Orléans might have appeared to champion. The importance attached to the example of Antiquity by this century that was imbued with renewed humanism seems to us to provide an interesting new angle for the study of Monsieur’s image and his actions in the kingdom. The links with ancient Greece and Rome forged by Gaston himself, as well as by his entourage and his court, have thus been examined from three complementary perspectives.
Les plus récentes études consacrées à Gaston d’Orléans (Pierre Gatulle, Gaston d’Orléans, entre mécénat et impatience du pouvoir, Champ-Vallon, 2012 ; Jean-Marie Constant, Gaston d’Orléans, Prince de la Liberté, Perrin, 2013 ainsi que, des mêmes auteurs, le catalogue de l’exposition qui s’est tenue à Blois en 2017 : Gaston d’Orléans, prince rebelle et mécène, P.U.R., 2017) ont permis de faire le point sur l’image protéiforme, au gré de la tradition et du fantasme, d’un prince autour duquel s’est construite une sorte de « cour parallèle » qui n’a rien à envier, du point de vue de son effervescence intellectuelle, artistique et idéologique, à celles des deux grands règnes du xviie siècle – et ce, bien qu’elle ait été souvent occultée par les aspects pittoresques et/ou discutables de l’action politique comme de la vie privée de Gaston d’Orléans.
Ce volume collectif, issu du colloque « Gaston d’Orléans et l’Antiquité » organisé à l’université de Reims du 2 au 4 octobre 2019, se situe dans la lignée de ces études qui nuancent l’image romanesque longtemps attachée à Monsieur. La figure de Gaston d’Orléans, frère puis oncle du roi de France, se prête en effet aux analyses tant politiques qu’esthétiques et socio-culturelles, dans la mesure où ce prince a cristallisé, durant tout le règne de Louis XIII et ensuite dans le contexte de la Fronde, les attentes et les projections de Grands hostiles à la montée de l’absolutisme, comme de savants ou d’artistes gravitant autour de sa Cour et enclins à un idéalisme social dont Gaston d’Orléans a pu sembler le champion. L’importance que ce siècle nourri de l’humanisme renaissant accorda aux modèles antiques nous a semblé fournir un angle d’étude intéressant et novateur de l’image comme de l’action de Monsieur au sein du royaume. Les liens avec l’Antiquité grecque et romaine tissés par Gaston lui-même, par son entourage et sa Cour, ont ainsi pu être abordés depuis trois perspectives complémentaires.