Les romans graphiques francophones sur et de femmes (dites) dérangeantes et dérangées reposent-ils sur une écriture genrée ? Nous tenterons de répondre à cette question à partir d’une cinquantaine de BD sélectionnées autour de trois points semblant cristalliser les clichés sur l’écriture féminine : la représentation de l’acte sexuel, la représentation de la maternité et enfin la gestion de la couleur. En comparant sur ces questions les formes narratives et les esthétiques graphiques d’autrices telles que Muriel Douru, Pénelope Bagieu ou Leila Slimani à celles proposées par des homologues masculins comme Benoît Féroumont ou Jean-Paul Krassinky, nous espérons en effet démanteler trois premières idées reçues sur l’écriture genrée.