Toute discipline est affectée par les transformations des phénomènes qu'elle étudie. Lorsque ces derniers entrent en turbulence, les disciplines sont amenées à s'adapter et/ou à agir soit par renforcement soit par remise en cause ; parfois même de nouvelles disciplines apparaissent, telle l'écologie par exemple. La \guillemotleft crise internationale \guillemotright est à l'évidence beaucoup plus générale que seulement économique. Ses causes sont mal connues et le bouc émissaire qu'est la finance cache d'autres origines sans doute plus profondes plongeant leurs racines au cøeur du fonctionnement de la société. Pour cerner les transformations du management public face à la crise, une des voies à explorer est celle de l'interdisciplinarité qui devient une évidence car la réalité ne conna\ⁱt pas les distinctions construites par la science. Ces crises sonnent-elles le glas de certaines politiques et attitudes managériales anciennes dans la sphère publique ? De nouvelles actions publiques plus efficaces sont-elles en train de na\ⁱtre à la faveur d'une prise de conscience collective des enjeux et de leur urgence ? Où faut-il craindre, à l'échelle des Etats comme de la communauté internationale, un recul du régalien au profit d'une présence croissante, sur le terrain de l'action collective, d'acteurs déjà présents comme les ONG ou les grandes sociétés privées ? Ces trois interrogations sont sans doute identifiables, dans des proportions variables, dans tous les domaines de l'action publique