Discours direct et ponctuation dans deux manuscrits vieil-anglais en prose : London, British Library, Cotton Julius E VII et Oxford, Corpus Christi College, 279B
Résumé
Au Moyen Âge, la ponctuation du discours direct n’a pas encore acquis de caractère systématique ou spécifique. Cependant, l’étude des quatre principaux manuscrits poétiques vieil-anglais a montré que dès les environs de l’an mil, en dépit de pratiques individuelles manifestement variées, il était possible de reconnaître des tendances lourdes dans la ponctuation du discours direct. Typiquement, dans les manuscrits poétiques, les discours (inquit inclus) sont traités comme des unités de texte remarquables, correspondant à un ou plusieurs paragraphes selon leur importance, et sont ainsi ponctués de manière très similaire à des unités de texte narratif de même longueur. La frontière entre l’inquit et les paroles rapportées proprement dite est marquée plus légèrement et moins systématiquement que celle entre le récit (ou la réplique précédente) et l’inquit, ce qui indique que le but de la ponctuation n’est pas de distinguer discours cité et discours citant en tant que tels, mais plutôt de mettre en valeur les grands temps forts du récit (notamment les moments où un personnage s’exprime).
Dans cette communication, je me propose d’examiner des textes narratifs en prose afin de déterminer si le discours direct y est traité de manière comparable ou différente. Pour ce faire, j’ai choisi de me concentrer sur deux manuscrits en prose du début du XIe siècle : London, British Library, Cotton MS Julius E VII, qui contient notamment les vies de saints d’Ælfric, et Oxford, Corpus Christi College MS 279B, qui contient une traduction en vieil-anglais de l’Histoire ecclésiastique du peuple anglais de Bède le vénérable.
Domaines
Linguistique
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