Les fondements philosophiques de la pensée de Carl Rogers
Abstract
Les textes de Rogers évitent une trop grande technicité, ce qui a conduit certains lecteurs pressés à les assimiler à des écrits de vulgarisation. En réalité, il n’en est rien, et la théorie comme la pratique rogérienne reposent sur des présupposés philosophiques très précis, mais qui restent souvent implicites. Il s’agit donc de mettre l’accent sur les philosophes qui ont fourni à Rogers le cadre conceptuel sur lequel reposent sa théorie de la personnalité et sa pratique de la psychothérapie. Seront analysés les liens de Rogers avec le pragmatisme américain et notamment avec les œuvres de Dewey et de Mead. Les existentialistes, Kierkegaard et Buber, ont joué un rôle majeur dans sa conception de ce qu’est la personne humaine et de ce que devraient être les relations entre les personnes. Rogers se situe aussi par rapport à la psychanalyse, mais s’en distingue par son optimisme quant à la nature de l’homme. Il n’admet pas plus le concept freudien de pulsion de mort que l’idée jungienne de l’existence de pulsions de destruction dans le psychisme humain. On a souvent rapproché l’optimisme rogérien de celui de Rousseau. Rogers fait justice de cette opinion en indiquant qu’il n’a jamais lu les écrits du philosophe de Genève. Il n’a jamais pensé d’ailleurs que la civilisation puisse corrompre le cœur de l’homme.
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Philosophy
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DAVAL_Carl Rogers_Approche Centrée sur la Personne2008.pdf (593.82 Ko)
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