“I smell false Latin, dunghill for unguem”: Odours and Aromas in Love’s Labour’s Lost - Université de Reims Champagne-Ardenne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Actes des congrès de la Société française Shakespeare Année : 2015

“I smell false Latin, dunghill for unguem”: Odours and Aromas in Love’s Labour’s Lost

Résumé

The “smell” of Love’s Labour’s Lost could be assessed through its original staging and the context of early modern playhouses, but its olfactory content is mainly metaphorical. The pedants of the play try to impose the sweet smell of knowledge as a social marker that they oppose to the stench of ignorance characterising the lower social classes. The play is also studded with fragrant metaphors that can be traced back to the Petrarchan tradition. However, in both cases, the smells undergo a process of reversibility and the play is often steeped in scatological metaphors as well as images of pestilent air—probably reflecting the context of the plague in early modern London. More importantly, the olfactory metaphors inform us on the aesthetics of the play and give us a clue about the reversibility of language.
On pourrait tenter de déterminer l’« odeur » de 'Love’s Labour’s Lost' en pensant à sa mise en scène à l’époque de Shakespeare dans un théâtre londonien, mais en fait, son contenu olfactif est essentiellement métaphorique : les pédants de la pièce tentent d’imposer l’idée d’un savoir à l’odeur agréable dont ils font un marqueur social opposé à la puanteur de l’ignorance représentée par les personnages de classes sociales inférieures ; la pièce est également envahie de métaphores odorantes qui rappellent la tradition pétrarquiste. Cependant, dans les deux cas, Shakespeare fait subir à ces odeurs un processus de réversibilité : la pièce est souvent dominée par des métaphores scatologiques ou des images d’air pestilentiel—sans doute un rappel du contexte des épidémies de peste dans le Londres de la première modernité. Enfin, les métaphores olfactives sont un indice de l’esthétique de la pièce et nous éclairent sur la question de la réversibilité du langage.

Dates et versions

hal-02510970 , version 1 (18-03-2020)

Identifiants

Citer

Christine Sukic. “I smell false Latin, dunghill for unguem”: Odours and Aromas in Love’s Labour’s Lost. Actes des congrès de la Société française Shakespeare, 2015, Nouvelles lectures de Love's Labour's Lost, 32, ⟨10.4000/shakespeare.3289⟩. ⟨hal-02510970⟩
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