L'auteur propose une lecture expérimentale de Pierre Hadot lisant Wittgenstein au prisme de sa lecture de Damascius. Si apprendre à lire et à vivre peut caractériser la réflexion philosophique de Pierre Hadot, alors comment lire Damascius et Wittgenstein à partir de la lecture qu’il en propose ? L’expérimentation ainsi conduite par l'auteur nous affronte au problème philosophique bien connu de l’intertextualité et de l’emboîtement des lieux d’énonciation mais dans une perspective très innovante : celle qui consiste à articuler la philosophie de Damascius à celle de Wittgenstein par le biais d’un double renversement de l’échelle du langage où nous croyions d’abord en grimpant l’échelle des propositions philosophiques comprendre qu’elles n’ont pas de sens (premier renversement), puis où nous repoussons l’échelle, où nous abandonnons les propositions philosophiques, deuxième renversement qui conduit à l’indicible ou à la merveille de ce qui se vit, d’où le titre de son intervention : « Pierre Hadot, Damascius et Wittgenstein : la merveille du double renversement ».