La "langue maternelle" des grands-mères et des nourrices : mise à l'épreuve d'un mythe romantique chez George Sand et Božena Němcová
Résumé
Le mythe romantique de la « langue maternelle » est travaillé de l’intérieur par une altérité, géographique ou temporelle. Cet article repose sur la lecture croisée de Jeanne (1844), roman champêtre de George Sand, et Babička (1855) de Božena Němcová, texte fondateur de la prose moderne en langue tchèque. Ces oeuvres présentent deux personnages substitutifs de la mère: la nourrice et la grand-mère. L’étude de la langue maternelle par le prisme de ces figures du déplacement met en lumière les contradictions qui l’habitent : la langue maternelle est célébrée comme étant toujours partiellement perdue et oubliée. Elle est traversée par des forces contraires qui la menacent, mais la rendent d’autant plus désirable, et relancent sans cesse sa quête nostalgique.
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