The “Experimental Moral” in the Fairy Tale: the Example of Contes sages et fous by Angélique Desjardins (1787)
La « morale expérimentale » du conte : l’exemple des Contes sages et fous d’Angélique Desjardins (1787)
Abstract
This article analyses the relations between the marvellous and the moral lesson in a representative collection of the end of the 18th century: Contes sages et fous [literally, Wise and Mad Tales] by Angélique Desjardins (1787). These tales use allegories and they represent moral values related to virtue. The first tales, written for a mundane society, study mostly manners. In these tales, the marvellous enjoys an untamed freedom. Influenced by Mrs de Genlis, her later tales “Les Génies instituteurs” [The Ingenious Primary School Teachers] constitute a real educational project aimed at an “experimental moral”. This process goes through an infantilisation of the tale. But whatever her common points with Genlis’s Adèle et Théodore, Angélique Desjardins’s moral lessons remain inspired by the society in which she lived, and by the Enlightenment.
Cet article analyse les relations du merveilleux et de la morale à partir d’un recueil représentatif de la fin du xviiie siècle : les Contes sages et fous d’Angélique Desjardins (1787). Tous ces contes usent de l’allégorie et présentent des valeurs morales liées à la vertu. Les premiers, destinés à un public mondain, s’attachent surtout à l’étude des mœurs ; le merveilleux s’y déploie avec liberté. Ensuite, sous l’influence de Mme de Genlis, le conte des « Génies instituteurs » devient un véritable projet d’éducation pour une « morale expérimentale ». On voit alors s’imposer une infantilisation du conte. Mais quels que soient les points communs avec Adèle et Théodore, les valeurs d’Angélique Desjardins restent cependant compatibles avec la société et inspirées par la pensée des Lumières.