C’est la question de la présence ou de l’absence de la référence ou de l’allusion mythologique, quand il est question de panique, qui retient l’attention, dans la littérature française romanesque, poétique et théâtrale du XIXe siècle et, à l’arrière-plan, dans ces outils documentaires révélateurs d’un état de culture que sont les dictionnaires, et encore, parallèlement, dans les ouvrages relevant de la philosophie et de la sociologie, voire de la médecine. D’une part, en effet, il s’agit de saisir les traces métaphoriques ou allégoriques du dieu « qui troublait les esprits » dans les textes littéraires évoquant un phénomène de panique (le mot se trouve dans les passages cités, sauf exception), tout en observant, le cas échéant, son retrait et les modalités de ce retrait, et encore, ce qui de lui a pris la place et sous quelle forme, si du moins la place a été prise. Il s’agit, d’autre part, de mettre au jour les liens entre les œuvres littéraires et les autres discours intéressés par la panique et ses causes, avec ou sans référence à Pan ; on voudrait mettre en rapport les investissements ou désinvestissements mythologiques avec substitutions éventuelles dans les textes littéraires, et les discours de savoir de l’époque.