Le corps à l’œuvre
Abstract
L'implication du corps dans la création artistique ne fait guère de doute: il constitue la quatrième dimension de l'arrière-texte, la plus secrète. Il en va de cette entité fuyante, proche et insaisissable, comme du temps selon saint Augustin : on croit savoir ce dont il s’agit, mais si on y réfléchit un peu, tout se brouille.
Cet en-deçà du langage, culturellement (re)construit, fonctionne dans la langue comme un signe articulé à un référent barré, inaccessible. Encodant symboliquement la trace refoulée de pulsions ou hantée par la présence de cet innommable, la langue littéraire joue néanmoins le double jeu d’inscrire et d’ex-crire le corps, selon le mot d’Antonin Artaud.
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