L’Histoire de ma vie de Giacomo Casanova au miroir de la fiction
Abstract
L’œuvre majeure de Giacomo Casanova, un des textes les plus importants de la littérature personnelle en langue française du siècle des Lumières, pose de façon aiguë la question de son appartenance générique : les mensonges de Casanova ne discréditent-ils pas son appartenance au genre de l’autobiographie et ne le font-ils pas basculer du côté de l’affabulation romanesque ? La critique s’est régulièrement confrontée à ce problème, auquel s’ajoute la question secondaire du partage entre mémoires et autobiographie. Il s’agira ici de proposer quelques éléments de réflexion, pour montrer qu’il est peu productif d’essayer de distinguer entre fiction et authenticité, de trancher entre roman de soi et autobiographie ; il apparaît plus pertinent de faire appel à la notion d’impureté générique : loin d’être une faiblesse du livre, elle peut être considérée comme un de ses principes de composition.
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