Histoire Quaternaire du site des marais de Germont / Buzancy
Résumé
In a context of global climate change, the study of peatlands has become essential. Peatlands account for just 3% of the earth's surface area, but nearly 30% of carbon stocks, the release of which into the atmosphere could considerably increase the greenhouse effect. Eastern France, and Champagne-Ardenne in particular, has few sizeable peat bogs, often located at the head of valleys such as the Saint-Gond marshes (Marne) upstream of the Petit Morin, or the Germont marsh (Ardennes) upstream of the Bar. It turns out that the latter, despite being classified NATURA 2000 and ZNIEFF 1 and constituting a remarkable natural entity in terms of habitats, fauna (European beaver, Agrion de Mercure, etc.) and flora (Carex, Cladium, etc.), is poorly understood and is gradually deteriorating.
Environmentalists such as CENCA (Conservatoire d'espaces naturels de Champagne-Ardenne) and AERM (Agence de l'eau Rhin-Meuse) have little knowledge of the sedimentary structure that determines the hydrodynamic functioning of this marsh, which limits effective restoration policies.
Research programs carried out on the site since 2021 have enabled us to geomorphologically contextualize the Upper Bar marshes (Germont/Buzancy marshes) through core drilling, geophysical measurements and lidar (laser remote sensing) topographic analysis of the valley floor.
We propose here to present the sedimentary structure of the marsh and how it came into being, the latter originating in the dismantling of local geological layers during the last glacial event, but also in more ancient origins linked to the hydrographic capture of the Aire-Bar, dated during work carried out in collaboration with Andra (Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs).
Dans un contexte de changement global du climat, l’étude des tourbières est devenue essentielle. Ces dernières constituent à peine 3 % des surfaces terrestres mais près de 30% des stocks de carbone dont le relargage dans l’atmosphère pourrait considérablement augmenter l’effet de serre. L’est de la France et la Champagne-Ardenne en particulier possède peu de tourbières de taille conséquente, souvent situées en tête de vallée comme les marais de Saint-Gond (Marne) en amont du Petit Morin ou le marais de Germont (Ardennes) en amont de la Bar. Il s’avère que ce dernier, pourtant classé NATURA 2000 et ZNIEFF 1 et constituant une entité naturelle remarquable par ses habitats mais aussi par la faune (Castor d'Europe , Agrion de Mercure …) et la flore ( Carex, Cladium…) est finalement très mal connu et se dégrade progressivement.
Les acteurs de la protection de l’environnement CENCA ( Conservatoire d'espaces naturels de Champagne-Ardenne), AERM (Agence de l'eau Rhin-Meuse) connaissant mal la structure sédimentaire conditionnant le fonctionnement hydrodynamique de ce marais ce qui limite les politiques de restauration efficaces.
Les programmes de recherche menés sur le site depuis 2021 ont permis de contextualiser géomorphologiquement le site des marais de la Bar supérieure (marais de Germont/Buzancy) par la réalisation de sondages carottés, de mesures géophysiques et d’une analyse topographique par lidar (la télédétection par laser) du fond de vallée.
Nous proposons ici de présenter la structure sédimentaire du marais ainsi que les modalités de sa mise en place, cette dernière trouvant son origine dans le démantèlement des couches géologiques locales durant le dernier évènement glaciaire mais aussi dans des origines plus anciennes en lien avec la capture hydrographique de l’Aire-Bar, datée lors de travaux réalisées en collaboration avec l’Andra (Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs).