“Relinquishing the myth of human apartness” in Sara Baume’s Seven Steeples (2022)
Résumé
It is difficult to categorise Sara Baume’s Seven Steeples from a generic point of view. It is neither a long prose poem, nor an essay, nor a pamphlet. Despite its featuring some of the basic ingredients of the novel genre, such as characters and narration, these elements are reduced to a minimum. The aim of this article is to show that this aesthetic choice is meant to “relinquish the myth of human apartness” to quote from Lawrence Buell, by decentering the narrative and diverting the reader’s attention from the human to the non-human – animals, plants, rocks, but also dust, garbage, rot – which surround the characters and make up the very fabric of their lives, undermined as they are by the same erosion as the other elements on earth, as a consequence of the passing of time. As a result, Baume’s novel seems to echo the ideas of “new materialist” philosophers who have emphasised the intermingling of the human and the non-human.
Seven Steeples de Sara Baume est difficile à caractériser du point de vue générique : ce n’est ni un long poème, ni un essai, ni un pamphlet, et, bien qu’il présente les caractéristiques de base de la fiction narrative, telles que la présence de personnages et d’un récit, ces éléments sont réduits au minimum, à tel point qu’il est difficile de parler d’un roman. L’objet de cet article est de montrer que le projet de Baume est d’abandonner le mythe de l’exceptionnalité de l’espèce humaine, pour utiliser une formule de Lawrence Buell : Baume cherche à décentrer le récit en déportant l’intérêt du lecteur sur le non-humain – animaux, plantes, minéraux, mais aussi poussière, déchets, pourriture – qui entoure les personnages et constitue le tissu même de leur existence quotidienne, soumise à la même érosion que les autres éléments sur terre, due au passage du temps. Seven Steeples semble ainsi faire écho aux philosophes du « nouveau matérialisme » qui insistent sur la nature inéluctable des interactions entre l’humain et le non-humain.
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