Croyances religieuses, rites et superstition répondent-ils à un besoin de contrôle ?
Abstract
Si la religion catholique se démarque de la superstition en condamnant le recours à certains rites considérés comme païens, certaines pratiques religieuses orientées vers un but pragmatique restent toutefois proches de la superstition. Alors que la superstition renvoie à des croyances considérées comme infondées, par opposition à la science, mais également par l'écart avec les dogmes religieux, les pratiques et les rites admis par l’institution ; la frontière entre religion et superstition est en réalité poreuse. Croyances superstitieuses, croyances religieuses et pratiques magico-religieuses mises en œuvre par les individus entretiennent en effet des liens complexes. L’étude suivante examine leurs caractéristiques avec l’hypothèse que le besoin de contrôle d’un environnement incertain constitue une variable médiatrice expliquant le recours aux croyances superstitieuses et aux rites religieux-superstitieux.