Could a child's understanding of language be just "good enough"?
La compréhension du langage chez l'enfant pourrait-elle être juste « suffisamment bonne » ?
Résumé
Comprehension is supposed to involve the construction of a mental representation, faithfully reflecting the message read or heard. It is thus described in a dichotomous way: the person has either understood or not understood. However, Ferreira et al (2002, 2007) consider that mental representations are not always complete or very good ("VG"), as daily exchanges do not allow for the time and energy needed to construct a very precise representation. In their view, representations can be imprecise, but "good enough" ("GE"), which would allow interaction to continue at a reduced cognitive cost. This conceptualization of comprehension could be applied to children (9 years old here), in a setting where communicative demands don't leave him time, and where the requirement for precision is lower: they would then be able to mobilize both types of comprehension in parallel, depending on the context. This hypothesis was tested in the study with statements, proposed in the form of questions, that contained errors. Children answered the questions in a situation presented as a game in 3 stages: 1) with the instruction to answer quickly (speed condition), 2) the experimenter explained that having spoken quickly, she might have made mistakes, and asked the children if they had spotted any errors (control question), 3) they sought to identify any possible errors, this time taking their time (precision condition). The objectives were: 1) to show that children would spot errors less frequently in the "speed" condition than in the "precision" condition. 2) to compare the response times of the two types of items, to examine whether the presence of errors would have an impact on response time, even when they were not mentioned by the children.
La compréhension est supposée impliquer la construction d'une représentation mentale, reflétant fidèlement le message lu ou entendu. Elle est ainsi décrite de manière dichotomique : la personne a compris ou elle n'a pas compris. Cependant, Ferreira et al. (2002, 2007) considèrent que les représentations mentales ne sont pas toujours complètes, très bonnes (TB), les échanges quotidiens ne permettant pas de prendre le temps et l'énergie nécessaire pour construire une représentation très précise. Selon eux, les représentations peuvent être imprécises, mais « suffisamment bonnes » (AB), ce qui permettrait la poursuite de l'interaction avec un coût cognitif réduit. Cette conceptualisation de la compréhension pourrait s'appliquer à l'enfant (ici de 9 ans), dans un cadre où les exigences communicationnelles ne lui laissent pas le temps et où l'exigence à la précision est moindre : il serait alors capable de mobiliser parallèlement les deux types de compréhension en fonction du contexte. Cette hypothèse a été testée dans l'étude avec des énoncés, proposés sous forme de questions, et qui comportaient des erreurs. Les enfants répondaient aux questions dans une situation présentée comme un jeu en 3 temps : 1) avec la consigne de répondre rapidement (condition vitesse), 2) l'expérimentatrice expliquait qu'ayant parlé vite, elle avait pu faire des erreurs, et demandait aux enfants s'ils avaient repéré des erreurs (question contrôle), 3) ils cherchaient à identifier d'éventuelles erreurs en prenant cette fois leur temps (condition précision). Les objectifs étaient : 1) de montrer que les enfants repèreraient les erreurs moins fréquemment dans la condition "vitesse" que dans la condition "précision". 2) de comparer les temps de réponse des deux types d'items pour examiner si la présence des erreurs aurait un impact sur le temps de réponse, même lorsqu'elles n'étaient pas mentionnées par les enfants.
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